Quelles solutions pour l'avenir ?

Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience qu'il n'est pas envisageable de consommer l'énergie comme nous le faisons depuis plus d'un siècle sans se préoccuper d'une part de l'après pétrole, d'autre part de l'impact de nos modes de production de l'énergie sur la planète, le climat en particulier.

L'après pétrole

puits de pétrole à Chuelles
puits de pétrole à Chuelles

Les ressources de pétrole ne sont pas inépuisables. Disposons-nous de réserves pour 30 ans, 50 ans, 1 siècle ? les experts sont divisés sur la question. Ce qui est certain, c'est que son extraction sera de plus en plus couteuse (forage en eaux profondes, extraction à partir de schistes bitumineux, ...) ce qui rendra d'autres énergies de plus en plus compétitives. La première action à prendre est bien entendu l'utilisation rationelle des ressources, les économies d'énergies (programmes d'isolation des batiments, réduction de la consommation des moteurs et des machines etc ...). C'est un pilier essentiel de tous les plans nationaux de gestion des ressources.

 

Nous verrons de plus en plus apparaître des carburants de substitution

champ de colza
champ de colza

Les biocarburants (biodiesel, bio-ethanol) feront partie de la palette d'énergies que nous consommerons (ils représentent déjà quelques % dans certains pays). Mais ils ne pourront pas à eux seuls suffire à répondre à l'ensemble des besoins. Ils ne sont d'autre part pas complètement neutres en terme d'impact sur les émissions de gaz à effet de serre et certains utilisent pour leur transformation des produits pétroliers. Le biodiesel actuel par exemple est un ester methylique d'huile végétale (huile de colza en France). Sa fabrication utilise donc du méthanol qui est produit essentiellement à partir du méthane contenu dans le gaz naturel.

Les carburants de synthèse, produits à partir du gaz naturel voir du charbon se développeront également lorsque le prix du pétrole augmentera "suffisament" pour les rendre compétitifs. Il est probable que leur production, qui génère des quantités importantes de CO2, ne se développe à grande échelle que si ce CO2 n'est pas rejeté dans l'atmosphère.

Pour les applications statiques, domestiques et industrielles, ainsi que pour la production d'électricité, l'éolien et le solaire prendront de plus en plus d'importance. Le défaut principal de ces sources d'énergie est leur inconstance.

La géothermie (basse température et haute température dans certaines régions) se développera également.

L'hydrogène comme vecteur d'énergie aura bien entendu une place de choix en tant que combustible idéal vis à vis de l'environnement. On le trouvera dans des applications fixes (microcogénération, "stockage d'électricité" en association avec des énergies renouvelables, alimentation de secours ...) et mobiles (transport, générateurs d'électricité mobile ...)