La Taxe Carbone

Mon avis personnel

Plus de 3 français sur 4 se disent contre la taxe carbone. Je fais donc partie d'une minorité car en effet, je suis favorable à l'application de cette taxe.

Rappelons tout de même qu'il y a 2 ans, cette taxe incluse dans le pacte proposé par Nicolas Hulot (avec qui je ne partage pourtant pas toutes les idées) recueillait l'assentiment de la plupart de nos concitoyens. Oui mais voilà, lorsque le bien de l'environnement va de pair avec la bonne santé de leur portefeuille (économies d'énergies, programmes largement subventionnés - comme le photovoltaïque - ou ouvrant droit à des crédits d'impôts ...), les français plébiscitent l'écologie et exhortent l'état à faire le maximum. En revanche, très peu sont prêts à accepter que l'énergie leur coûte plus cher.

Bien entendu, je ne veux pas accabler les plus fragiles et je suis pour qu'une partie de cette taxe soit redistribuée sur des critères sociaux. En revanche, il faut bien admettre que nous devons assumer les conséquences de nos choix.

Il faudrait donc à mons avis:

- que la fiscalité soit assise de façon plus importante sur des critères écologiques. La taxe carbone pourrait être élevée et partiellement compensée par une baisse de la TICPE.

- qu'une partie des recettes liées à cette taxe soit redistribuée sur des critères sociaux et qu'une autre partie soit consacrée aux développement des alternatives afin de pouvoir réellement offrir le choix au contribuable de payer la taxe ou de changer d'énergie.

 

Nous ne pouvons en effet pas compter uniquement sur les lois du marché pour préparer l'avenir. Les solutions alternatives coûtent aujourd'hui beaucoup plus cher que les énergies basées sur le pétrole. Les grands acteurs économiques privés ne sont pas prêts à investir massivement pour des retours sur investissement à long terme. L'état doit jouer son rôle.

Nous savons tous que le coût du pétrole va irrémédiablement augmenter. Anticiper cette hausse par l'instauration d'une taxe est une bonne initiative pour orienter les choix économiques pourvu qu'elle serve également à amorcer les processus d'industrialisation de solutions alternatives. Il s'agit de démarrer la spirale de baisse des coûts par la production en grandes séries.

Faisons de sorte que nos grandes industries soient prêtes au moment ou le monde sera contraint au changement.

Le meilleur exemple est celui du nucléaire, le meilleur contre exemple est celui de nos constructeurs automobiles qui, quoique très performants par ailleurs, lancent leurs modèles de 4x4 lorsque plus personne n'en veut ...

Soyons visionnaires.

Je rajoute qu'il faut faire tout notre possible pour "exporter" l'idée de la taxe carbone - vers les pays européens au minimum - et taxer les produits qui entrent en europe en provenance de pays moins vertueux. La France ne rejete en effet que 1.4% du CO2 dans l'atmosphère (lire la page problematique)