L'Hydrogène, vecteur d'énergie idéal

Initiatives gouvernementales

MONDE

- IPHE (International Program for Hydrogen Economy). 17 pays. Les plus volontaristes sont les USA et le Japon. Participent également France, Allemagne, Italie, Grande Bretagne, Islande, Australie, Brésil, Russie, Inde, Chine …

- La WHEC (World Hydrogen Energy Conference). Se réunit tous les 2 ans depuis 1976 … Yokohama 2004, Lyon 2006, Brisbane 2008 et Essen 16-21 mai 2010.

USA

- 28/01/2003 : G.W. Bush annonce un budget de1.2 Mds$ pour développer l’H2 aux USA. S’ajoute au programme Freedom Car (Cooperative Automotive Research) qui fait suite au PNGV (Partnership for a New Generation of Vehicles) – 1.7 Mds$ au total. Objectif : développer une technologie rendant accessible l’H2 à bord des voitures en 2010 pour un marché de masse en 2020. 250 à 300 millions par an

- Mai 2009 : Steven Chu US Energy Secretary annonce des coupes drastiques dans les budgets H2/PAC. A relativiser car si le budget pour la production de H2 à partir du nucléaire est stoppé par exemple, les budgets pour les applications stationnaires sont maintenus (ex 42 M$ pour 13 programmes FC)

 

CALIFORNIE

250 véhicules à PAC roulent en ce moment (dont 16 VW Passat Lingyu qui ont déjà parcourus plus de 90000 km en Chine). Projet pour VW de faire rouler 8 autres modèles différents en Californie

Obj. 2014 : 4300 véhicules et 20 bus. 46 stations services prévues (26 aujourd’hui)

Budget sur 4 ans : 180 M$ (120 par l’état et 60 par l industrie)

EUROPE

- Une plate forme hydrogène (High Level Group) constituée des pétroliers, constructeurs et producteurs d'énergie propose une stratégie de déploiement de l’H2

- JTI (Joint Technical Initiatives ou ITC Initiatives Technologiques Communes) : dans le cadre du 7eme PCRD (Programme Cadre de Recherche et Développement 2007-2013). Dotation de 470 M€

- Projet "d'autoroutes à hydrogène" de l’Espagne à la GB, l’Allemagne et la Norvège

DANEMARK

- Mars 2009 : Le gouvernement annonce un plan ambitieux: Tous les véhicules neufs vendus au DK en 2015 seront électriques/H2. Un réseau de stations sera développé d’ici 2011. Ces véhicules bénéficieront d'exemption de taxes et du parking gratuit. Support de R&D et démonstration doublé (passe à 134 M€). Achats administration exclusivement électrique dès 2011. En 2015 le parc de la municipalité de Copenhague sera à 85% électrique (600 véhicules).

Objectif pour la ville : 0% CO2 en 2025. Denmark, ten points !

FRANCE

- Réseau PACO (qui a été dissous lorsque l’ANR a été créé).

- 2004: Programme PAN’H (Plan d’Action National pour l’Hydrogène). Fondateurs : Air Liquide, EDF, GDF, Total, IFP, Renault et le CEA et d'autres entités publiques et privées. Repris par l’ANR. L’AII (agence pour l innovation industrielle) finance les projets. Ce programme est devenu HyPAC

- 2004: rapport Chambolle et rapport Gagnepain créent les NTE (nouvelles technologies de l'énergie) hebergées par le CEA

 

Je regrette pour ma part que la France n'en fasse pas assez pour développer les solutions hydrogène.

Voici ce qu'écrivait Gilles DELAFON dans le Journal du Dimanche le 16 juin 2008:

 

Pas de programme fort en France

L'automobile reste évidemment le marché le plus prometteur. Deux cents prototypes roulent actuellement à travers le monde, avec une autonomie (400 km) déjà supérieure à celle des meilleures voitures électriques. En Californie et en Norvège des stations-service fournissant de l'hydrogène on été installées le long d'autoroutes. Mais les spécialistes n'envisagent pas de commercialisation sérieuse avant 2020-2030. "Ce qui pose problème, c'est le coût et la fiabilité. La durée de vie des piles. On n'est pas encore au niveau de fiabilité des moteurs à essence actuels", remarque Paul Lucchese. Mais le chercheur reste confiant: "En sept ans on a divisé le coût par sept, et il ne nous reste plus qu'à le diviser encore par deux ou trois." La compétition mondiale bat son plein, emmenée par les deux poids lourds que sont les Etats-Unis et le Japon. Suivis de l'Allemagne, du Canada, de la Corée du Sud et de la Chine. Et, seulement, de la France, qui n'a pas de programme fort comme en Allemagne, où les autorités viennent de lancer un plan national hydrogène de 1,4 milliard d'euros sur dix ans.

Un fait d'autant plus regrettable que la France a, grâce au nucléaire, la capacité de produire de l'hydrogène sans polluer. Que son niveau de recherche est bon et que ses groupes privés concernés sont assez impliqués, comme Air Liquide, Total, Saint-Gobain, Areva ou Gaz de France. Mais les financements restent irréguliers et il manque toute l'infrastructure test et démonstration. Ainsi Peugeot, pionnier français, consacre près de dix fois moins d'efforts à l'hydrogène que Daimler, Toyota, Nissan, Honda ou General Motors. Quant à Total, le groupe mène ses expériences dans ce domaine à Berlin ou à Hambourg.

L'Union européenne, elle, a pris la mesure des enjeux. Depuis 2003, elle a mis en place un Groupe de haut niveau sur l'hydrogène et les piles à combustible, et l'an dernier la Commission a lancé une Joint Technology Initiative (Initiative
technologique conjointe) sur le sujet. Pour ne pas rater un rendez-vous historique avec le futur que l'essayiste américain Jeremy Rifkin décrivait ainsi dans son livre The Hydrogen Economy (2003): "Ils sont rares, les moments dans l'histoire où l'être humain se voit offrir un cadeau qui lui permet de réorganiser ses relations avec l'autre et avec le monde qui l'entoure. Nous sommes à un tel moment. On nous offre le pouvoir du Soleil."